Immobilière Basse Seine imprime «La Sphère», premier bâtiment 3D construit en Normandie
Le bailleur Immobilière Basse Seine imagine les modes constructifs de demain. « La sphère », un bâtiment imprimé en 3D est en train de voir le jour à Harfleur. Le point sur cette réalisation originale et inédite.
Placé sous un chapiteau, au cœur de la Résidence Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny à Harfleur, un robot imprime, en béton, depuis le début de la semaine un bâtiment en 3D. Il s’agit du troisième bâtiment imprimé en France et du premier en région Normandie. Le bailleur social Immobilière Basse Seine, Bouygues Bâtiment et Archétude se sont associés pour proposer cette nouvelle expérimentation d’impression 3D et imaginer les modes constructifs de demain.
Cet espace de 29 m², une loge de gardiens, servira à accueillir les locataires du bailleur social. La vitesse de réalisation est spectaculaire. Les murs sont réalisés en neuf pièces majeures verticales indépendantes. Le robot de CyBe, la start-up néerlandaise qui a mis au point le procédé, imprime directement sur site les parois en béton en différentes couches successives. Les murs sont composés de plusieurs peaux qui renferment l’isolant et une structure de chaînage.
Construite en seulement dix jours
Le projet s’inscrit dans la continuité du vaste programme de réhabilitation de la résidence de 180 logements conçue dans les années 70. En dix jours, le nouvel accueil sera imprimé. « L’impression 3D permet de créer simplement les formes les plus complexes. Ce robot a été mis au point parce qu’il réalise une construction très compliquée, à grande vitesse. Quand vous regardez cette sphère, rien n’est droit. Seule une machine peut réaliser une telle construction architecturale en si peu de temps », explique Bruno Linéatte, directeur R&D Bouygues Construction, en charge des modes constructifs bâtiment.
Découvrez en vidéo cette "impression 3D" de la future loge d'accueil de la Résidence Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny à Harfleur
Des formes nouvelles
« L’impression de béton offre des possibilités de formes nouvelles », affirme l’architecte du projet, Antoine Lagarde. La transition numérique et robotique ouvrent en effet de nouveaux champs d’expérimentation. La démonstration en a ainsi été faite le mardi 20 octobre, à Harfleur.
« Sur les chantiers, elle offre un gain de temps. Et elle contribue à réduire la pénibilité des métiers de la construction, nous gagnerons en sécurité », détaille Cédric Lefebvre, Directeur d'IBS. « Ce nouveau procédé de construction nécessitera toujours de la main-d’œuvre », rassure le directeur.
Autre atout de cette technologie, elle permettra de ne mettre en œuvre que la matière nécessaire et ainsi de réduire les déchets (jusqu’à 8 % de la quantité de matière d’une construction). L’impact environnemental sera réel.
L’impression 3D est sans nul doute un axe de développement majeur pour la construction et le logement de demain.
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